Se préparer… jusqu’où ?
Nov 08, 2024Dans un article célèbre de 2013, Martin Seligman, , Roy Baumeister et Chandra Sripada affirmaient qu’il était temps de sortir de l’idée classique de notre présent déterminé par notre passé, et considérer nos actions comme pilotées par notre anticipation du futur.
Nous préparer (au sens large : définir nos objectifs dans la vie, répéter une scène mentalement, faire des to-do-lists…) serait notre rapport principal au monde. Mais à force de nous concentrer sur l’avenir, notre contact avec la réalité présente devient parfois trop ténu.
Nous imposons notre vision du futur au monde en face de nous - au risque de finir en complet décalage. Nous écoutons en fonction de ce que nous voulons répondre, nous orientons nos questions, nos to-do-lists deviennent des carcans.
Pour revenir dans l’ici et maintenant, il y a deux techniques à la mode :
- Lâcher prise : beaucoup moins se préparer, accueillir tout ce qui se passe. Ma réponse : ok pendant une journée de vacances, ensuite je bloque.
- La méditation, la pleine conscience. Je suis un peu plus ok, mais ça me demande beaucoup trop d’énergie, et le rapport coût-investissement est trop faible pour moi.
J’ai testé une autre technique, que j’ai trouvée très efficace : pendant une réunion, ou un entretien, ou une animation, me mettre en mode « CIA ». C’est-à-dire que j’observe ce qui se passe comme si j’étais un agent secret, qui dans son débriefing doit redire chaque mot prononcé, décrire les habits, les coupes de cheveux, l’organisation de la pièce…
À chaque fois, je fais de nouvelles connections. Je « vois » les comportements et « j’entends » ce qui est dit autrement. Sans perdre mon objectif, j’ajuste ce que j’ai prévu, de manière plus efficace, plus convaincante.
Testez, au départ sur une réunion sans grand enjeu, vous me raconterez.
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