« Quelles sont tes attentes ? »

Cette question a envahi les entreprises de manière aussi inexorable que l’algue verte sur les plages. Pour les équipes RH qui interviewent des salariés sur la suite de leurs carrières, les managers qui discutent avec leurs collaborateurs pendant les entretiens annuels, les commerciaux qui veulent convaincre leurs clients… il est devenu habituel de demander aux gens ce qu’ils attendent au lieu de les interroger sur ce qu’ils veulent.

Problème : si je réfléchis à mes « attentes », je me mets en position passive. Naturellement, mon énergie mentale va être plus basse, je me concentrerai moins longtemps, bref je serai moins créatif et j’aurai moins d’idées.  

Alors que si je réfléchis à ce que je VEUX, je me mets en position active. Je vais davantage me concentrer, je serai plus focalisé sur l’avenir, je vais avoir plus d’idées, orientées solutions plus que problèmes, et plus créatives.

En demandant une personne ce qu’elle « attend », vous l’encouragez à limiter l’énergie qu’elle va mettre dans votre échange. Souvent vous allez devoir compenser en investissant davantage de votre énergie.

Premier effet négatif : vous allez sortir plus fatigué de la conversation. Deuxième effet négatif : vous allez finir par faire les propositions, en tombant à côté de ce que votre interlocuteur désirait réellement. Pas étonnant que vous finissiez par dire « il ne sait pas ce qu’il veut ! » (cf. mon article d’hier)

Ne dites plus « quelles sont tes attentes ? », mais « qu’est-ce que tu veux ? » ou « quelles sont tes envies ? » Testez-le, vous m’en direz des nouvelles.