Pourquoi j’ai fait un burn-out

En 2009, je reçois le prix de théâtre de la fondation Charles Oulmont et je suis invité à aller jouer trois spectacles à Los Angeles. A priori les étoiles sont alignées, et pourtant quelques semaines plus tard je dois rentrer en catastrophe, épuisé.

Après des mois de repos complet, je réfléchis à ce qui a pu se passer. Comme la plupart des personnes qui font un burn-out, j’avais refusé d’écouter les signaux internes (fatigue chronique, dérèglement du sommeil, de l’humeur…) ou externes (avertissements de mes amis par exemple).

Mais ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est que j’avais explosé au moment où j’obtenais de beaux succès ? Le burn-out ça n’arrive qu’à ceux qui n’ont plus de motivation, qui sont dans une impasse, non ?

Et puis je me suis formé à la Process Communication, et j’ai découvert qu’on pouvait avoir plusieurs sources de motivation.

En l’occurrence, la plus « chaude », c’était (c’est toujours) le défi. Monter sur scène, remettre les compteurs à zéro tous les soirs, recevoir un prix, partir pour Los Angeles… j’étais en plein dans la cible.

Mais j’ai aussi deux autres besoins psychologiques : qu’on reconnaisse mes compétences et pouvoir structurer mon temps. Or il n’y a pas d’indicateurs qui prouvent qu’on est « bon » comédien. Et s’il y a bien une profession où les gens ont un rapport très « artistique » avec les horaires, c’est le théâtre…

Pendant que je faisais le plein de défis, j’avais fini par « casser » mon moteur de base.

Aujourd’hui je sais qu’il faut que je prenne soin de tous mes besoins. J’ai construit des routines et un tableau de bord intérieur pour vérifier les niveaux en permanence.

Ça vous parle ? Si vous aussi vous êtes un peu dans le flou sur ce qui vous anime, vous lever le matin avec de l’envie, et éviter de foncer dans le mur… j’ai une proposition pour vous !

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PS : apparemment, 70% des gens ont plusieurs leviers de motivation. Ce serait dommage de ne pas savoir les actionner, non ?