« Petites victoires »

C’est l’heure des bilans, et de nombreuses personnes me parlent de leurs « petites victoires » de l’année.

Ce ne sont pas des victoires, rien ne sert de les minimiser.

Si l’on parle de victoires, c’est qu’on s’imagine être dans un combat. Contre les autres, contre le monde extérieur, souvent contre soi. Contre ses habitudes, son soi-disant « mauvais » naturel, celui qui revient toujours « au galop », en faisant la grimace.

La vie n’est pas un combat, c’est un chemin de croissance, qu’il nous appartient de suivre, de joie en joie. Chaque joie représente le résultat d’un effort, le franchissement d’un obstacle - comme la joie d’arriver au sommet d’une montagne. Une joie sans effort, c’est une « satisfaction » - plus souvent un plaisir.

Parler de petites victoires, c’est aussi s’interdire la joie en restant focalisés sur « tout ce qui nous reste à faire ». C’est refuser de trop se féliciter, comme si cela allait nous aider à rester motivés. Alors que c’est justement profiter de nos joies, sans mesure, qui va nous donner de l’énergie chaque jour.