Petit bout de la lorgnette

Sep 20, 2024

Notre cerveau est une machine à produire de la cohérence. Problème : elle nous fournit de la cohérence même si notre idée de base est fausse, jusqu’à ce que nous soyons convaincu que notre perception est une réalité gravée dans le marbre.

Si j’ai décidé par exemple que mon travail n’est pas apprécié, notre cerveau va focaliser son attention uniquement sur les éléments qui confirment cette impression : le froncement de sourcils d’un manager, un client qui ne rappelle pas.

Il va en même temps « effacer » totalement tous les éléments qui pourraient aller contre l’interprétation d’origine : la réunion qui s’est bien passée, des félicitations d’un collègue, un autre département qui demande notre participation à un projet…

Même si un témoin nous rappelle ces points positifs, nous continuerons à jouer le fameux jeu des « oui, peut-être, MAIS… » (« ses félicitations ne sont JAMAIS sincères ») et nous replongerons dans notre baquet d’acide.

Entre l’ombre et la lumière, le cerveau choisit toujours de se focaliser sur les menaces potentielles, c’est un héritage de l’évolution des espèces. Nous devons donc l’entraîner à « dézoomer », à ne pas voir le monde que par le petit bout de la lorgnette angoissée.

Pour sortir notre cerveau de ses spirales négatives :
. Arrêtons de le bombarder avec des éléments déprimants en permanence : j’ai par exemple bloqué l’accès à tous les sites d’infos (internationaux y compris) sur mon téléphone et mon ordinateur.
. Ramenons régulièrement son attention sur des éléments positifs : par exemple en écrivant trois joies de la journée (peu importe leur taille) avant de nous endormir.

 

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