« Mes émotions peuvent m’épuiser »

Oct 10, 2024

Une DRH me parle de la fatigue qu’elle ressent après des émotions intenses, et se demande comment éviter ce « creux » d’énergie – que vous avez peut-être ressenti vous aussi après un fou rire, une crise de larmes, de panique ou de rage.

J’ai deux interprétations (et suis intéressé par les vôtres) :

. Cas majoritaire : nous avons « bloqué » l’émotion trop longtemps, en essayant de la « maîtriser », de ne pas la montrer.

Problème : l’émotion ne s’éteint qu’après avoir fait son job : vous permettre de rétablir un équilibre positif avec le monde qui vous entoure. Si vous la bloquez, il est fort probable qu’elle va « escalader », augmenter en intensité, et parfois « exploser ». Après cette brutale décharge d’énergie, vous pourrez en effet vous sentir « vidée », et aussi un peu isolée : ces crises perturbent fortement nos relations, alors qu’une utilisation saine des émotions les renforcent.

. Cas minoritaire : chez certaines personnes, le même processus de blocage des émotions se termine avec une explosion et une fatigue particulière, apprise il y a longtemps. Ces personnes, quand elles étaient enfants, et qu’elles criaient pour avoir de l’attention, étaient systématiquement envoyées se coucher. « Mets-le au lit, s’il crie comme ça, c’est qu’il est fatigué. » Adultes, elles ont gardé ce mécanisme : les émotions ne servent à rien, sinon à exploser et à se faire envoyer au lit.

Dans tous les cas, la solution est d’UTILISER nos émotions, dès que nous en prenons conscience, pour faire une demande aux personnes qui nous entourent. Et ainsi construire progressivement des relations saines et nourricières.

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