« Je n’aime pas le conflit »
Oct 29, 2024Je n’ai encore jamais rencontré une personne qui me dise : « j’aime les conflits ». De manière assez universelle, nous aimerions tous être dans des relations qui se passent bien, avec des négociations faciles, des accords avec le sourire et des contrats passés joyeusement. Le seul problème : c’est impossible.
Même si à un instant donné, tout se passe bien, nous devons être certains qu’à un moment ou à un autre des points de désaccord vont apparaître. Parce que le monde bouge, que nous évoluons, et donc que nos frontières mentales sur ce qui est acceptable ou pas sont redessinées très régulièrement.
Avoir un conflit avec quelqu’un, c’est constater qu’on veut être en relation avec cette personne, mais pas à n’importe quelle condition. Un point de friction est apparu, nous avons une sensation désagréable, qui est faite pour que nous réglions ce problème. Sinon, la simple « gêne » va devenir colère (c’est encore ok), et si nous ne faisons toujours rien, nous entrerons en rage (explosion) ou en ruminations nocturnes (écrasement)… jusqu’au moment où nous préférerons couper la relation.
Que faire alors ? Dire ce qui n’est pas ok pour nous, et (re) donner notre mode d’emploi : « je veux être en relation avec toi, et voici comment je veux que ça se passe / voici ce qui est important pour moi ». Le plus souvent, la personne dira « ok », en demandant quelque chose de son côté. Une fois que le contrat sera passé, le conflit disparaît.
En résumé : ne pas aimer les conflits, c’est normal. Les éviter, c’est mettre nos relations en péril.
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