« JAMAIS DE LA VIE ! »
Feb 06, 2025
Quand on n’a pas envie de quelque chose, la réponse naturelle est un « non », posé, tranquille.
Pourtant, nous mettons parfois beaucoup d’énergie pour rejeter une proposition. Nous passons au « non » catégorique, « ferme et définitif », « absolu ». Notre corps est au diapason : le buste et le ton de la voix sont raides, les gestes tranchants, le visage fermé, dur. « JAMAIS ! Sous aucun prétexte, il n’en est pas question ! »
Ce blocage apparemment incontournable peut nous indiquer qu’en réalité une partie de nous a très envie d’aller explorer un endroit… Face à cette « tentation », une autre partie de nous se braque et met les barbelés.
J’ai rencontré un jour une personne qui répétait à l’envie qu’elle ne changerait « jamais » de job, parce que son itinéraire était « tout tracé » et qu’elle n’aimait pas les « girouettes ». Plus le rejet est fort, plus il est intéressant de se demander ce que l’on est en train de protéger, plus ou moins consciemment.
Première étape : prenons conscience que parfois nos refus sont exagérés – trop d’énergie mise en œuvre, trop de « toujours », « jamais ».
Deuxième étape : testons un « non » simple et posé. Si la seule justification est « parce que je suis bien ici » ou « parce que je n’en ai pas envie », « parce que ça ne m’intéresse pas », fin de l’histoire. En revanche, si nous nous lançons dans de longues explications pour justifier ce « non », il peut être intéressant de creuser.
Troisième étape : tracer deux colonnes et d’un côté mettre « pourquoi j’ai envie d’y aller », et de l’autre « pourquoi je n’ai pas envie d’y aller ». Prendre le temps d’aligner les arguments, soit sous forme de liste, soit sous une forme rédigée.
Quatrième étape : faire dialoguer les deux « voix ». La voix qui refuse, c’est une voix qui veut nous protéger de l’inconnu. Remercions-la, et confions-lui la mission de nous maintenir en sécurité pendant cette exploration d’un nouveau territoire.
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