« C’est une personne de mauvaise foi »

Dec 02, 2024

Quand nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord, il est fréquent que nous finissions par porter un jugement définitif : « c’est une personne de mauvaise foi ». C’est-à-dire quelqu’un qui ment, qui nie une évidence pour faire bonne figure lorsqu’elle n’a pas respecté une règle, ou pas tenu un engagement. On peut faire une erreur de bonne foi, mais on est de mauvaise foi lorsqu’on refuse d’assumer les conséquences de ses choix.

Premier point : nous mentons tous, souvent. Cela ne veut pas dire qu’il faille accepter ces mensonges, d’autant qu’il est prouvé qu’ils ont des conséquences négatives sur la santé. Mais nous en rappeler nous évitera sans doute de partir dans de « saintes » colères contre les mensonges d’autrui. 

Deuxième point : nous devons faire la différence entre la personne et son comportement. Si nous disons « c’est quelqu’un qui est de mauvaise foi », notre cerveau enregistre que c’est dans sa nature : cette personne fait ça tout le temps, avec tout le monde. Et donc mieux vaut couper la relation ! Alors que si nous changeons notre jugement, et que nous disons « cette personne a un comportement, sur ce point, que je qualifie de mauvaise foi », cela nous permet de demander un changement de comportement, tout en gardant une estime positive de la personne.

Troisième point : quand nous parlons d’un comportement de mauvaise foi, nous sous-entendons que la personne a transgressé une règle, rompu un contrat. Demandons-nous si ce contrat était aussi clair que nous le pensons ? Souvent nous avons expliqué quelque chose, demandé à l’autre si c’était clair, mais nous ne lui avons jamais demandé si elle s’engageait à faire quelque chose. Nous avons imaginé que c’était le cas, nous avons signé mentalement un contrat… sans vérifier si l’autre faisait la même chose.

 

 

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